La surface privative d’un bien immobilier à l’achat : comment la déterminer et pourquoi elle est essentielle

Vous envisagez d’acheter un bien immobilier, que ce soit pour y habiter ou pour le mettre en location ? La notion de surface privative est alors primordiale à connaître. Cette donnée vous permettra de bien évaluer la taille réelle du logement et ses possibilités d’aménagement, mais également de comparer les offres sur le marché et de négocier au mieux votre achat. Cet article vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la surface privative, comment la calculer et pourquoi elle est si importante dans l’achat d’un bien immobilier.

Qu’est-ce que la surface privative ?

La surface privative d’un bien immobilier est définie comme la somme des surfaces de plancher construites, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Autrement dit, il s’agit de la surface habitable réelle du logement. Elle est généralement exprimée en mètres carrés (m²).

La surface privative est donc différente de la superficie totale du bien immobilier, qui inclut aussi les parties communes (dans le cas d’un appartement en copropriété) ou les espaces extérieurs (jardin, terrasse…). Elle ne prend pas non plus en compte les annexes telles que les caves, garages ou greniers.

Comment calculer la surface privative d’un bien immobilier ?

Pour déterminer la surface privative d’un bien immobilier, il faut suivre la norme Carrez, qui est une méthode de calcul légale en France, instaurée par la loi Carrez de décembre 1996. Cette norme s’applique aux biens immobiliers en copropriété (appartements et maisons), c’est-à-dire à tous les logements dont la superficie est supérieure à 8 m². Elle ne concerne pas les maisons individuelles non soumises au statut de la copropriété.

Selon la norme Carrez, pour calculer la surface privative, il faut prendre en compte toutes les pièces d’une hauteur sous plafond minimale de 1,80 mètre et mesurer leur surface au sol. Les combles non aménagés, caves, garages et autres annexes ne sont pas inclus dans ce calcul. En revanche, les loggias, vérandas et autres espaces vitrés fermés sont pris en compte.

Il est possible de réaliser soi-même le métrage de son bien immobilier en suivant ces critères. Toutefois, pour éviter toute erreur ou contestation ultérieure, il est recommandé de faire appel à un professionnel certifié, tel qu’un géomètre-expert ou un diagnostiqueur immobilier.

Pourquoi est-il important de connaître la surface privative d’un bien immobilier à l’achat ?

Plusieurs raisons rendent essentielle la connaissance de la surface privative d’un bien immobilier lors de son achat :

  • Comparer les offres : la surface privative permet de comparer les biens immobiliers entre eux et d’évaluer si le prix demandé est en adéquation avec le marché.
  • Négocier le prix : une différence significative entre la surface privative annoncée et celle réellement mesurée peut constituer un argument pour négocier à la baisse le prix de vente du bien immobilier.
  • Évaluer l’aménagement possible : connaître la surface privative d’un logement permet de mieux anticiper les travaux d’aménagement ou d’agrandissement éventuels, ainsi que leur coût.
  • Respecter la loi : pour les biens en copropriété, la mention de la surface privative (loi Carrez) est obligatoire dans l’acte de vente. L’absence ou l’erreur dans cette mention peut entraîner des conséquences juridiques, telles que l’annulation de la vente ou une diminution du prix.

Quelques conseils pour bien mesurer la surface privative

Voici quelques recommandations pour réaliser un métrage précis de la surface privative de votre bien immobilier :

  • Faites appel à un professionnel certifié pour effectuer le métrage : cela vous garantira une mesure fiable et conforme aux normes légales.
  • Demandez au vendeur de vous fournir un plan détaillé du logement, avec les mesures de chaque pièce, pour vérifier la concordance avec vos propres calculs.
  • Si vous réalisez vous-même le métrage, utilisez un outil adapté (mètre ruban ou laser) et prenez les mesures à plusieurs reprises pour éviter les erreurs.
  • N’oubliez pas de prendre en compte les déductions légales (murs, cloisons, escaliers…) et les espaces vitrés fermés (loggias, vérandas…).

En connaissant parfaitement la surface privative de votre bien immobilier à l’achat, vous serez en mesure de comparer efficacement les offres sur le marché, d’évaluer le potentiel d’aménagement du logement et de négocier au mieux votre acquisition. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous accompagner dans cette démarche essentielle.