Avec une chute inattendue des taux d’emprunt en ce mois de mars, cette année se présente sous d’heureux auspices. Les records de l’automne 2016 sont même déjà battus. La baisse des taux pourrait donc se confirmer d’ici quelques mois.
Après des mois de stabilité, c’est le départ en fanfare
L’année 2019 a commencé avec de la stabilité des taux des crédits bancaires. Ces derniers ont pourtant reparti à la baisse en ce mois de mars ce qui constitue un départ en fanfare. Meilleurtaux, le célèbre couturier en prêt immobilier indique d’ailleurs qu’il est aujourd’hui faisable d’emprunter en moyenne à :
- 1,55% sur 20 ans.
- 1,35% sur 15 ans.
Ces chiffres indiquent 0,05 point de moins que ceux relevés en l’automne 2016. Certaines banques proposent même pour les prêts sur 20 ans, des taux compris entre 1,10% et 1,30% hors assurance avant négociation. C’est une première fois certes, mais cette opportunité laisse les clients négocier.
Des barèmes revus à la baisse depuis le début du mois
Tout au début du mois, une grande partie des établissements bancaires ont revu leurs barèmes à la baisse alors que la stabilité a pris place depuis de longs mois. Les clients qui ont de meilleurs profils peuvent d’ailleurs obtenir des offres encore plus canon après négociation. Un professeur marié à un cadre haut fonctionnaire décroche sans problème un taux de 0,60% pour financer un prêt de 280.000 euros sur 15 ans. Ce nouvel assouplissement des conditions de crédit ne vient pas tout seul, car les banques sont tentées de lâcher un peu de lest pour attirer le chaland histoire d’atteindre les mêmes objectifs qu’en 2018 (plus de 900.000 transactions). Il est clair que les banques veulent capitaliser sur la forte demande de crédit (+10% en mars 2019, par rapport à mars 2018) afin d’en tirer un maximum de profit. De nouvelles décotes sont attendues jusqu’en avril chez les banques qui ne sont pas encore alignées sur la concurrence.
L’appel d’air inattendu de la baisse des OAT
Pour établir leurs grilles de taux d’emprunt immobilier, les toutes les banques se fondeur sur les taux d’obligation assimilables du Trésor (OAT). En connaissant une baisse inattendue, les banques ont aussi affiché une baisse pour embellir le début d’année. Les OAT 10 ans sont tombés aux alentours de 0,46% à la mi-mars alors qu’ils s’affichaient à 0,62% à la mi-janvier et à 0,53% à la mi-février. Les banques disposent donc d’une marge supplémentaire, d’autant plus qu’elles ont la capacité de baisser leurs taux fixes. Cet appel d’air inattendu pourrait durer sans parler de l’intention de la Banque Centrale européenne à maintenir sa politique de taux bas au moins jusqu’à la fin 2019.
